Description

Projet : Le lupus, syndrome auto-immun inflammatoire systémique, peut induire des formes neuropsychiatriques sévères, caractérisées par des dysfonctions cognitives et des troubles anxio-dépressifs marqués. Plusieurs facteurs tels que la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique (BHE), l’infiltration lymphocytaire, la présence d’autoanticorps et de molécules pro-inflammatoires contribuent à des lésions neuronales et démyélinisantes, altérant la fonction cérébrale.
En l’absence de biomarqueurs fiables, les traitements actuels restent empiriques, reposant sur une immunosuppression non spécifique, souvent associée à des effets secondaires sévères.

Ce projet vise à identifier des biomarqueurs du neurolupus et à découvrir de nouvelles cibles thérapeutiques, en s’appuyant sur un modèle validé d’auto-immunité et d’inflammation, la souris MRL/lpr.

La myéline, cible centrale des processus neuro-inflammatoires dans de nombreuses pathologies auto-immunes du système nerveux central, est au cœur de ce projet combinant :

• Un phénotypage comportemental des souris MRL/lpr, couplé à un suivi IRM multiparamétrique (DTI, GluCEST, T1WI, etc.), réalisé sur la plateforme IRIS – UMR 7357 ;

• Une analyse multiomique (RNA-Seq, protéomique, métabolomique) des mécanismes de neuroinflammation et de démyélinisation, d'abord sur co-cultures oligodendrocytes/microglies, puis sur les biofluides et tissus cérébraux des souris ;

• Des évaluations in vitro et in vivo de l’activation microgliale et des mécanismes neuro-inflammatoires associés ;

• Enfin, en collaboration avec la plateforme BIGEst – ICube (UMR 7357), la curation et l’intégration des données omiques pour dresser une cartographie moléculaire détaillée des processus de neuroinflammation et de démyélinisation.

Compétences requises

Master de neurosciences ou d’immunologie, conjugué, respectivement, à la maitrise de techniques de biologie moléculaire et cellulaire ou d’une expérience de l’évaluation comportementale chez le rongeur. La rigueur, l’autonomie, la curiosité à acquérir des connaissances transversales ainsi qu’une bonne maîtrise de l’anglais sont des plus valorisant.

Mots clés

maladies inflammatoires du système nerveux, biomarqueur, myéline, modèle murin, comportement, IRM/DTI, multiomique